Refus de prêt : quelles solutions ?
L’achat d’un bien immobilier, que ce soit à titre de résidence principale, de résidence secondaire ou dans l’optique d’un investissement locatif, est un projet de vie qui implique un investissement financier souvent important. Dans la majorité des cas, souscrire un prêt immobilier est une nécessité pour financer un tel bien. Cependant, il peut arriver que le prêt envisagé soit refusé. Quelles peuvent être les raisons motivant un tel refus ? Et quelles sont les solutions envisageables face à un refus de prêt immobilier ? Izicrédit fait le point.
Les causes possibles de refus de prêt immobilier
Les raisons motivant un refus de prêt immobilier sont nombreuses et susceptibles de varier suivant les établissements bancaires et les organismes de crédit immobilier. Néanmoins, certaines raisons restent plus courantes que d’autres et sont explicitement identifiables.
Parmi les causes de refus possibles d’un crédit immobilier, nous pouvons ainsi citer le taux d’endettement trop élevé de l’emprunteur, qui est l’une des situations les plus fréquemment rencontrées. Si la banque considère que le demandeur a un nombre de crédits en cours trop important, elle peut aussi refuser un prêt immobilier. Idem, si l’emprunteur a déjà souffert d’incidents de remboursement ou de retards de paiement sur ses crédits passés ou en cours, cela jouera en sa défaveur.
Le niveau de revenu de la personne qui emprunte, et du co-emprunteur le cas échéant, est un élément clé dans l’octroi ou non d’un prêt immobilier. Ainsi, si les ressources financières du foyer ne sont pas suffisantes pour rembourser un prêt immobilier au regard des critères de l’établissement financier, la banque ou l’organisme de crédit peut refuser ledit crédit.
La stabilité des revenus de l’emprunteur est également un critère fondamental, et aujourd’hui plus que jamais en raison de la conjoncture qui se dessine. Ainsi, une personne en CDD, en contrat d’intérim ou en période d’essai dans le cadre d’un CDI n’est pas un profil rassurant pour les banques.
À noter : Le HSCF (Haut Conseil de stabilité financière) a revu en septembre 2021 ses recommandations concernant l’octroi de crédit immobilier et le taux d’endettement maximum à ne pas dépasser : celui-ci est ainsi passé de 33 à 35 % et inclut aujourd’hui le coût de l’assurance emprunteur. De plus, la durée de remboursement d’un prêt immobilier ne peut excéder 25 ans.
Par ailleurs, si l’emprunteur ne dispose pas d’un apport personnel suffisant (a minima 10 % du prix du projet immobilier, incluant les frais de notaire, mais ce pourcentage tend à augmenter pour voir ses chances d’octroi de prêt immobilier maximisées), un crédit immobilier a de fortes chances de lui être refusé.
Bon à savoir : il est ici question de l’acquisition d’une résidence principale. Dans le cas d’un investissement locatif, les conditions d’octroi sont plus souples, si le projet est jugé viable par l’établissement financier.
Enfin, dernier aspect et non des moindres, la situation économique globale peut également influencer les décisions des établissements bancaires et autres organismes de prêt. Lorsqu’il y a une crise économique majeure ou une instabilité économique récurrente, les établissements financiers sont logiquement plus frileux et peuvent refuser plus facilement certaines demandes de crédit immobilier.
La liste n’est au demeurant pas exhaustive et, outre la banque ou l’organisme de prêt, d’autres protagonistes interviennent également dans l’octroi ou non d’un prêt immobilier.
Demande de prêt immobilier et refus potentiel : les autres interlocuteurs du dossier
On retrouve ici la garantie exigée lors de toute demande de prêt immobilier. En cas de défaut de paiement, un organisme de garantie/caution (type Crédit Logement) peut prendre en effet le relai dans le règlement des mensualités de crédit non honorées. Cet organisme va donc lui aussi porter un regard attentif à la qualité de votre dossier de demande de prêt.
L’assurance emprunteur, qui peut pour rappel être différente de l’établissement accordant le crédit immobilier, peut également refuser de couvrir le demandeur. Et plusieurs raisons peuvent là aussi être invoquées : un risque lié à la santé jugé trop important, pratiquer un sport à risque, avoir eu une maladie grave, comme un cancer, dans un passé relativement récent… Pour certaines situations, comme la pratique d’un sport extrême, le refus de couverture reste rare, mais la prime d’assurance sera alors plus élevée. Ajoutée à la somme à rembourser mensuellement au titre du crédit immobilier, le taux d’endettement peut dépasser les seuils fixés par les recommandations du HCSF. Or aucun établissement financier n’acceptera de financer un prêt immobilier sans assurance emprunteur.
Combien de refus de prêt pour annuler une vente ?
Ici, la rédaction des termes du compromis de vente, et spécifiquement ceux relatifs aux clauses suspensives, a toute son importance. En effet, la clause liée au financement de l’acquisition d’un bien immobilier peut explicitement invoquer un nombre précis d’organismes bancaires à solliciter. En règle générale, et conformément à ce qui est couramment stipulé dans le compromis de vente, 2 refus de prêts seront requis pour que la vente puisse être annulée au regard de cette clause suspensive.
Bon à savoir : si en effet la vente doit être annulée, et qu’il n’y a pas d’autres recours possibles pour souscrire un autre emprunt immobilier, la banque ou l’organisme de prêt délivrera une attestation de refus de crédit immobilier. Ce document devra être transmis au notaire chargé de la transaction immobilière afin que la vente puisse être annulée sans aucuns frais à débourser du côté de l’acheteur.
Refus de prêt : quelles alternatives ?
Face à un refus de crédit immobilier, il existe néanmoins des voies de recours. Si la raison invoquée concerne une faiblesse dans le dossier, en fonction de la nature de celle-ci, il peut être possible d’y remédier. C’est notamment le cas si l’apport personnel est jugé insuffisant : solliciter les proches pour augmenter cet apport peut être une solution, si vos économies seules ne vous permettent pas d’augmenter le montant à apporter.
Faire appel à un professionnel spécialisé dans le prêt immobilier peut aussi être une option pertinente, car ces professionnels ont un réseau de partenaires financiers souvent étoffé. Il peut de ce fait vous aider à trouver un établissement bancaire qui accepte de financer votre projet immobilier eu égard à votre profil emprunteur.
Enfin, vous pouvez vous tourner vers un autre projet immobilier, soit un bien immobilier moins cher, dont le prix serait en adéquation avec vos ressources financières. Ainsi, le crédit souscrit aura un montant moins élevé.
Comment éviter les déconvenues d’un refus de prêt immobilier ?
Pour vous faire une première idée de la faisabilité de votre projet immobilier, vous avez la possibilité d’utiliser gratuitement et sans engagement nos simulateurs et calculettes relatifs au prêt immobilier sous toutes ses coutures.
Pour éviter toute erreur préjudiciable dans votre demande de crédit immobilier, l’idéal est d’être accompagné en amont par un professionnel aguerri du prêt immobilier. Vous pouvez justement vous faire accompagner par Izicrédit en remplissant votre dossier directement sur notre plateforme en ligne.
Après une analyse approfondie de votre dossier, nous serons à même de lancer une consultation auprès de l’ensemble des banques afin qu’elles vous proposent les meilleures conditions possibles de prêt en fonction de votre profil emprunteur, et ce, grâce au jeu de la concurrence. Par là même, la pertinence de votre dossier au regard de votre projet immobilier sera étudiée au préalable ce qui vous permettra d’éviter les écueils liés à un refus de prêt immobilier.
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